Smart news

Accueil / Actualité
Mercredi le 16 Mai 2018 21:00:20 0 SMART Magazine

Presse : Cameroun: Le Quotidien de l’économie prend un congé technique forcé

Quotidien spécialisé dans l’économie, le journal de Thierry Ekouti a barré ce 16 mai sa une d’une information annonçant à ses lecteurs qu’il cessait temporairement de paraître.

La nouvelle de la fermeture des rédactions de Yaoundé et de Douala qui intervient une dizaine de jours à peine après la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse vient démontrer à suffisance le contexte et l’environnement difficiles dans lesquels exercent les organes de presse au Cameroun. Pour expliquer ce congé technique inopiné, le Quotidien de l’Economie invoque des « tensions de trésorerie ». En effet, le média édité par l’entreprise Theli RP accuse de nombreux arriérés de factures impayées de la part de ses divers partenaires. Son Directeur de publication (Dp), dans les colonnes du quotidien de ce mercredi 16 mai, explique : « Le Quotidien de l’Economie (LQE) au bout de 7 années, c’est 29 millions FCFA de dette et près de 50 millions FCFA d’impayée à ce jour. Nous avons jusqu’ici navigué dans ces difficultés en faisant l’effort de paraitre tous les jours. » Une banque de la place a aidé et participé au maintien à flot momentané du journal et de ses activités en lui octroyant en fin d’année 2017 un crédit qui devait être payé « avant le 24 mai 2018 ».
Le quotidien qui a reçu des payements il y a quelques jours d’une régie de communication a vu ces fonds retenus par Afriland First Bank. Thierry Ekouti poursuit : « Unilatéralement, cette banque a décidé de ne plus accorder des facilités auxquelles elle nous avait habituée. Tous nos payements sont désormais séquestrés à Afriland First Bank. Le Dp rassure tout de même ses lecteurs que toute son équipe et lui travaillent afin de recouvrer ces impayés et de reprendre leurs activités. Une source bien introduite auprès du quotidien signale un retour en kiosque  du quotidien pour le mois de juillet dans le meilleur des cas.
 
Russel Ngalle