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Lundi le 10 Septembre 2018 17:11:23 0

Politique : Yaoundé : Première conférence des Gouverneurs de Région au titre de l’année 2018

Monsieur Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale a tenu ce 10 septembre, le discours d’ouverture de cette conférence, dans un contexte marqué par l’élection présidentielle du 7 octobre prochain.


Monsieur le Ministre de la Décentralisation et du Développement local ;
Monsieur le secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense chargé de la Gendarmerie nationale ;
Monsieur le Délégué général à la Sûreté nationale ;
Messieurs les Gouverneurs des régions ;
Chers collaborateurs ; Mesdames et Messieurs
 
Je suis heureux de vous accueillir aujourd’hui dans cette salle des délibérations du Conseil de la communauté urbaine de Yaoundé, à l’ouverture de la première conférence des Gouverneurs de région, au titre de l’exercice 2018.
Avant toutes choses, je tiens à remercier très sincèrement les collègues Membres du Gouvernement et les Hauts Responsables de l’Administration dont la présence et les contributions vont certainement rehausser l’éclat, la solennité et la qualité de nos travaux.
 
Messieurs les Gouverneurs de région
Je souhaite à chacun de vous, une chaleureuse bienvenue, ainsi qu’un agréable séjour à Yaoundé, capitale du Cameroun et siège des institutions de la République.
Je forme le vœu que nos travaux soient couronnés de succès et qu’ils nous permettent de trouver, ensemble, des réponses appropriées aux enjeux et aux défis de l’heure, enjeux et défis bien résumés par la thématique générale de nos assises, à savoir : « Autorité administrative et sécurisation du processus électoral »
 
En effet vous le savez tous, la présente conférence se tient dans un contexte particulier marqué par l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Les Gouverneurs de région doivent par conséquent prendre des mesures appropriées afin que le scrutin présidentiel se tienne dans un environnement sécurisé.
-« Nul n’a besoin de prendre le chemin des maquis pour exprimer ses opinions » ;
-« Le processus démocratique au Cameroun est désormais irréversible »
-« Débattons, ne combattons pas » ;
-« Le Cameroun est Un et indivisible. Et il le demeurera… » ;
-« Il ne faut pas jouer avec le Cameroun ». Fin de citations.
 
Si j’ai tenu à rappeler ces extraits tirés des différents du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, c’est pour que chacun de nous comprenne que la démocratie est un bien commun au même titre que l’eau et l’électricité.
En Afrique, l’élection présidentielle est un moment dont se servent des politiciens véreux et autres aventuriers pour prêcher la haine, la division et la désinformation. Bref, les excès verbaux sont le lot quotidien de ceux qui, sachant à l’avance que le résultat final leur sera défavorable, tentent par tous les moyens de manipuler les citoyens, voire de chercher à créer des remous sociaux qui peuvent gravement porter atteinte à la paix et à l’ordre public.
Qu’il me plaise de rappeler à tous les acteurs politiques que le Ministère de l’Administration territoriale assure la tutelle des partis politiques, des confessions religieuses, des chefferies traditionnelles, des associations et des ONG et j’en passe.
Toutes ces organisations placées sous la tutelle du Ministère de l’Administration territoriale sont agréées sur la base des textes en vigueur qui, plus que jamais, sont d’actualité.
Leurs responsables ont chacun des droits et des devoirs vis-à-vis de l’autorité de tutelle.
J’attends donc de chacun d’eux, un comportement exemplaire, une attitude responsable et un langage mesuré avant, pendant et après le scrutin présidentiel du 7 octobre 2018.
 
Faut-il rappeler au terme de la Constitution que le Président de la République est Chef de l’Etat et Chef des Armées. Le Président de la République définit la politique de la Nation et incarne les institutions Républicaines. De même il est le garant de l’indépendance nationale et de l’intégrité de notre pays.
De toute évidence, l’élection à la Magistrature Suprême est un moment crucial dans la vie de la Nation.
C’est dire aussi à quel point  nous sommes tous concernés et interpellés. Dans son discours à la Nation du 31 décembre 2017, le Chef de l’Etat déclarait, je cite : « 2018 sera une importante année électorale. Toutes les dispositions nécessaires seront prises afin que les opérations électorales se déroulent dans le calme et la sécurité. » Fin de citation
Avant de poursuivre mon propos, permettez-moi de vous inviter à réfléchir sur ces cinq extraits historiques des discours du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya.
Les Gouverneurs de région doivent veiller au respect des dispositions légales qui encadrent les activités des partis politiques et des ONG durant toute la période électorale. L’autorité de l’Etat doit être respectée par les acteurs politiques. La loi c’est la loi. Elle doit être appliquée et respectée. Personne n’est au dessus de la loi. Comme l’a si bien dit le Chef de l’Etat, je cite : « Agir autrement, c’est compromettre notre démocratie, c’est laisser l’anarchie s’installer à la place de l’Etat de droit. » Fin de citation
 
Au terme de ce processus électoral, nous devons continuer à donner à notre pays, le Cameroun, l’image qui a toujours été la sienne dans le concert des Nations à savoir un pays de paix, uni, stable, libre, prospère et démocratique.
 
Le Chef de l’Etat Son Excellence Paul Biya, Chantre de la démocratie camerounaise et champion du ‘’fair play’’ politique me charge de vous instruire Messieurs les Gouverneurs de Région, d’assurer l’encadrement sécuritaire de tous les candidats à l’élection présidentielle, surtout ceux qui vont se déployer dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
 
A cet effet, j’invite les candidats à ce scrutin à bien vouloir faire parvenir aux Gouverneurs, Préfets et Sous-préfets de ces deux régions, le calendrier précis de leur descente sur le terrain.
 
Messieurs les Gouverneurs de Région,
Mesdames et messieurs,
Alors que l’éradication de la secte terroriste Boko Haram connaît des avancées significatives, des terroristes qui ne sont qu’une infime minorité se réclamant d’un mouvement sécessionniste tentent désespérément de perturber la quiétude des populations dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
 
Au départ il y a environ deux ans, un groupe d’avocats et certains syndicats d’enseignants avaient formulé des doléances auprès du Gouvernement. A ce jour le constat est clair : le Gouvernement est allé au-delà de ce que demandaient les avocats et les enseignants. Pour tout dire, le Chef de l’Etat a même donné plus qu’il n’en fallait. Dans un souci d’apaisement, le Chef de l’Etat avait également ordonné l’arrêt des poursuites à l’encontre de plus de 120 prévenus poursuivis pour divers actes de vandalisme en rapport avec les grèves provoquées par les enseignants et les avocats.
 
Malheureusement les terroristes n’en démordent pas. Les écoles sont toujours attaquées et incendiées, les hôpitaux sont incendiés, les édifices publics et privés sont attaqués et détruits, les élèves sont kidnappés, battus, violés avant d’être libérés après paiement de rançon, des éléments de nos Forces de l’Ordre et de Défenses sont froidement abattus. Des investissements privés sont vandalisés. Des messages de haine prônant l’épuration ethnique sont diffusés par les terroristes dans les réseaux sociaux, dans l’indifférence totale des ONG internationales promptes à critiquer le Gouvernement.
 
Ces atrocités sont planifiées par des Camerounais sans scrupule résidant à l’étranger, avec la complicité d’autres compatriotes au pays généralement drogués. Tôt ou tard, ils répondront de leur forfait devant les instances judiciaires compétentes.
 
Cette Conférence des Gouverneurs de Région me donne l’occasion de rassurer les populations des Régions de Nord-Ouest et du Sud-Ouest des mesures exceptionnelles et appropriées prescrites par le Chef de l’Etat pour l’encadrement de l’année scolaire en cours et pour la tenue du scrutin présidentiel dans les 360 arrondissements que compte le Cameroun.
 
En prenant l’opinion nationale et internationale à témoin sur le silence regrettable des ONG internationales sur les atrocités commises par les terroristes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, je citerai une fois de plus le Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya : « Je pense que les choses sont désormais parfaitement claires pour tout le monde. Le Cameroun est victime des attaques à répétition de bandes de terroristes se réclamant d’un mouvement sécessionniste. Face à ces actes d’agression, je tiens à rassurer le peuple camerounais que toutes les dispositions sont prises pour mettre hors d’état de nuire ces criminels et faire en sorte que la paix et la sécurité soient sauvegardées sur toute l’étendue du territoire national. » Fin de citation
 
Messieurs les Ministres,
Messieurs les Gouverneurs de Régions,
Mesdames et messieurs,
En appliquant des dispositions de l’article 48, alinéa 7 du Code électoral, je cite : « Les administrations apportent leur collaboration et leur appui à Elections Cameroon dans le cadre de l’exécution des missions qui lui sont assignées. » Fin de citation.
 
A cet effet, le Chef de l’Etat son Excellence Paul Biya m’a chargé de demander aux Gouverneurs et à toutes les autorités administratives d’apporter le concours nécessaire à Elections Cameroon en vue de l’organisation harmonieuse de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018.
 
Les Forces de Sécurité et de Défense connues pour leur professionnalisme et leur sens du devoir républicain devront également appuyer les autorités administratives sur toute l’étendue du territoire national pour la sécurisation du matériel électoral et la protection des démembrements d’Elections Ceameroon.
 
Lors des élections sénatoriales de 2013, Elections Cameroon avait pris la décision d’éliminer les listes du RDPC dans les régions de l’Ouest et de l’Adadmaoua. Malgré le caractère douloureux de cette décision qui privait le RDPC de quatorze sénateurs élus sur soixante-dix. Son Excellence Paul Biya dans un esprit de ‘’fair play’’ avait demandé à ses partisans de respecter le verdict d’ELECAM et de voter en faveur d’un autre parti politique concurrent. Elections Cameroon avait ainsi montré à la Communauté nationale et internationale qu’il entend demeurer un organe indépendant au service de tous les acteurs politiques.
 
Les autorités administratives devraient donc répondre à toute sollicitation de Elections Cameroon avant, pendant et après le scrutin présidentiel du 7 octobre 2018.
 
Messieurs les Gouverneurs de Région,
Tels sont les principaux centres d’intérêt des travaux qui s’ouvrent aujourd’hui.
Comme à l’accoutumée, nos échanges seront nourris par les exposés des Gouverneurs sur la situation sécuritaire, administrative, politique, économique et socioculturelle de chaque région.
 
Pendant nos travaux, nous allons suivre trois interventions importantes : la présentation du Secrétaire d’Etat à la Défense Chargé de la Gendarmerie Nationale et celle du Délégué Général à la Sûreté Nationale. Ces présentations seront axées sur ‘’La sécurisation de l’environnement’’ pendant le prochain scrutin présidentiel.
 
Nous suivrons aussi avec un intérêt certain, la communication du Ministre de la Décentralisation et du Développement local, sur ‘’Les avancées enregistrées en matière de décentralisation’’. Cette communication a été spécialement autorisée par le Chef de l’Etat qui, comme nous le savons, a inscrit l’accélération de la décentralisation parmi les priorités du Gouvernement.
 
Sur ce, je déclare ouverts les travaux de la première Conférence des Gouverneurs de Région au titre de l’année 2018.
 
 
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